LE FLEUVE EN PARTAGE : QUAND LE PORT INVITE À LA DÉCOUVERTE

Baie de Beauport

Je me souviens d’un matin lumineux où, depuis les quais, j’ai observé une famille installer ses vélos, un jeune garçon courir dans les jets d’eau et un couple s’arrêter pour admirer un navire de croisière. Ce jour-là, le Port était à la fois un lieu de départ, de détente, d’arrivée, de découverte. Il était tout simplement vivant.

Depuis mon arrivée à la barre du Port de Québec, j’ai découvert – avec émerveillement – à quel point notre territoire portuaire est aussi un territoire d’expériences humaines, culturelles et récréatives. Cette richesse, parfois insoupçonnée, mérite d’être mieux connue et pleinement partagée.

Des lieux à habiter

Ce que nous appelons tourisme – ou loisir – dépasse largement la notion d’aménagement ou de saison. C’est un souffle, un état d’esprit, une façon d’habiter le fleuve et de s’y reconnaître. C’est transformer les quais, les berges et les installations portuaires : les faire passer du statut de marges à celui de véritables lieux de rencontre et de vie. Des espaces accessibles, où l’on vient marcher, pagayer, célébrer, contempler. Où le fleuve se partage et se découvre, au rythme des marées et des saisons. Où l’on vient, tout simplement, vivre.

Pensons à la Baie de Beauport, devenue au fil des ans cette plage urbaine où se croisent sportifs, familles, promeneurs et amoureux du fleuve.

Pensons à l’Agora, cet amphithéâtre à ciel ouvert qui anime les soirées d’été au rythme des spectacles avec le fleuve pour toile de fond.

Pensons à l’Oasis, où l’eau invite à la baignade, au cœur du Port, au cœur de la ville, dans un lieu animé, convivial et ouvert à tous.

Pensons à La Cale, ce site balnéaire qui conjugue patrimoine et plaisir estival, où l’on peut prendre un verre, manger en famille et admirer le ballet des navires.

Pensons au Strom Spa, où détente et bien-être se vivent en bordure du fleuve, dans un espace apaisant qui fait place à la nature et à la beauté du site.

Pensons aussi à nos saisons froides, où le Village Nordik et la Discoglace réinventent notre territoire pour en faire un terrain de jeux hivernal et festif.

Tous ces lieux ont un point en commun : ils rendent le Port accessible, vivant et profondément ancré dans la communauté.

Du tourisme durable, enraciné dans notre ADN

Ouvrir le Port, c’est accueillir. Accueillir les visiteurs d’ailleurs qui découvrent le fleuve pour la première fois, mais aussi les gens d’ici qui le redécouvrent avec fierté. Ce tourisme, nous le voulons à notre image : responsable, respectueux, enraciné dans le territoire.

Cela passe par des collaborations fortes avec nos partenaires culturels, nos artisans, nos producteurs locaux. Cela se traduit aussi par des investissements concrets pour améliorer les accès, verdir nos espaces et créer des expériences qui résonnent avec nos valeurs : authenticité, proximité et fierté.

Le Port ne cherche pas à se mettre en vitrine. Il cherche à tisser des liens. Offrir des expériences qui ont du sens. Faire en sorte que chaque visiteur reparte avec le sentiment d’avoir touché quelque chose d’essentiel – à la fois marquant et intime.

Un Port citoyen

Cette ouverture ne va pas de soi. Elle demande du dialogue, de l’écoute, de la présence. « J’accueille et je veille » : plus qu’une devise, c’est un engagement. Accueillir, c’est ouvrir les bras. Veiller, c’est tendre l’oreille et garder l’œil attentif. C’est protéger ce qui fait la richesse et la singularité de notre port : la beauté du lieu, la tranquillité des quartiers, la vitalité de la vie qui s’y déploie… Une façon d’habiter le Port avec respect, vigilance et constance. Parce qu’un port n’est pas qu’un carrefour logistique, c’est un lieu à vivre, à partager, à préserver.

C’est pourquoi nous mettons en place des mesures concrètes pour encadrer les activités, limiter les nuisances, assurer une cohabitation harmonieuse. Nos espaces récréotouristiques ne sont pas des bulles isolées : ils s’inscrivent dans une vision à long terme, portée par le vivre ensemble.

Regarder le fleuve autrement

Au fil des conversations, une idée revient souvent : quand on fréquente les espaces de vie du Port, on découvre une autre facette de son identité. On ne le perçoit plus simplement comme un lieu de transit, mais comme un espace habité, vibrant, façonné à l’échelle humaine. Un port qui rassemble les gens, qui relie les rives, qui tisse des liens. Un port dont on se rapproche, qu’on découvre, qu’on s’approprie.